Le SEO, une stratégie de marketing digital responsable et écologique ?

Le marketing digital offre de nombreuses opportunités aux entreprises et aux professionnels pour se faire connaître, attirer des prospects et fidéliser des clients. Mais le marketing digital a aussi un coût environnemental, qui n’est pas toujours pris en compte par les acteurs du secteur.

En effet, Internet consomme beaucoup d’énergie, que ce soit pour faire fonctionner les serveurs, les réseaux ou les terminaux des utilisateurs. Selon une étude de The Shift Project, le numérique représente environ 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, soit plus que le transport aérien civil. Et cette part pourrait augmenter à 8% d’ici 2025, si rien n’est fait pour limiter l’impact écologique du numérique.

Face à ce constat, il est nécessaire de repenser les pratiques du marketing digital, en adoptant une démarche d’écoconception pour les sites web et les campagnes marketing. L’écoconception consiste à intégrer des critères environnementaux dès la conception d’un produit ou d’un service, en optimisant ses performances techniques, graphiques et éditoriales, tout en réduisant son empreinte écologique.

Parmi les différentes stratégies de marketing digital, le SEO (Search Engine Optimization) ou référencement naturel est l’une des plus écologiques qui existent.

C’est ce que je vais vous expliquer dans cet article, en réponse à un prospect qui m’a dit sur LinkedIn que mon métier consistait à augmenter le trafic sur Internet et donc la pollution numérique…

Qu’est-ce que le SEO ?

Le SEO est l’art de rendre votre site web plus visible et plus attractif pour les moteurs de recherche comme Google et pour les internautes. Le SEO repose sur trois piliers : la technique, le contenu et la popularité.

La technique concerne la structure et le code de votre site web, qui doivent être optimisés pour faciliter l’indexation et le crawl (parcours) des robots des moteurs de recherche, ainsi que la navigation et l’expérience des utilisateurs.

Le contenu concerne la qualité et la pertinence des informations que vous proposez sur votre site web, qui doivent répondre aux besoins et aux intentions de recherche des internautes, tout en respectant les critères et les consignes des moteurs de recherche.

La popularité concerne la notoriété et la crédibilité de votre site web, qui se mesurent notamment par le nombre et la qualité des liens entrants (backlinks) provenant d’autres sites web ou des références des auteurs de contenu.

Le SEO a pour objectif d’améliorer le positionnement de votre site web dans les résultats naturels (ou organiques) des moteurs de recherche, pour les requêtes pertinentes par rapport à votre activité, vos produits ou vos services. Le SEO vise ainsi à augmenter le trafic qualifié vers votre site web, c’est-à-dire les visites de personnes susceptibles d’être intéressées par votre offre et de réaliser une action (achat, inscription, contact…).

Pourquoi le SEO est-il une stratégie écologique ?

Le SEO est une stratégie écologique pour plusieurs raisons :

Le SEO ne crée pas de trafic supplémentaire. Il se contente de capter une partie du trafic existant, qui sinon irait sur d’autres sites. Pour vous donner une image, imaginez une autoroute où circulent des milliers de voitures (les recherches). Le SEO, c’est comme construire une aire de repos accueillante et bien indiquée, qui va attirer certains conducteurs et leur offrir une pause agréable.

Crédit photo M. Bertelli/Pexels

Le SEO ne génère pas de publicité intrusive. Il respecte le choix et la volonté des internautes, qui cliquent sur votre site web parce qu’ils sont intéressés par votre contenu et non parce qu’ils sont sollicités par un message publicitaire. Le SEO, c’est comme installer des panneaux informatifs le long de l’autoroute, qui vont orienter certains conducteurs vers votre site web.

Le SEO favorise l’écoconception des sites web. En optimisant la technique, le contenu et la popularité de votre site web, vous contribuez à réduire son poids (en octets), sa vitesse de chargement (en secondes) et son taux de rebond (en pourcentage). Ces trois facteurs ont un impact direct sur la consommation d’énergie de votre site web, et donc sur son empreinte écologique.

En optimisant ses performances techniques, graphiques et éditoriales vous améliorez la vitesse de chargement d’un site, ce qui est un facteur clé pour le SEO (Search Engine Optimization) ou référencement naturel. En effet, un site rapide offre une meilleure expérience utilisateur, ce qui augmente le taux de satisfaction, le temps passé sur le site et le taux de conversion. De plus, un site rapide est mieux indexé et classé par les moteurs de recherche, qui prennent en compte la vitesse comme un critère de qualité.

Ainsi, le SEO vous pousse à adopter l’écoconception web, vous pouvez à la fois réduire votre empreinte écologique et booster votre visibilité sur Internet.

Comment mettre en place une stratégie SEO responsable ?

Pour mettre en place une stratégie SEO responsable, il faut respecter les bonnes pratiques du référencement naturel, tout en intégrant des critères environnementaux. Voici quelques conseils pour y parvenir :

Choisissez un hébergeur web vert, qui utilise des sources d’énergie renouvelables ou qui compense ses émissions de CO2.

Utilisez un CMS (système de gestion de contenu) éco-responsable, qui vous permet de créer et de gérer facilement votre site web, tout en limitant son impact écologique.

Optimisez la technique de votre site web, en réduisant le nombre de requêtes, de fichiers et de plugins, en compressant les images et les vidéos, en activant le cache et la minification, en utilisant des protocoles sécurisés (HTTPS) et des formats modernes (WebP, WebM…).

Optimisez le contenu de votre site web, en choisissant des mots-clés pertinents et adaptés à votre cible, en rédigeant des textes originaux et de qualité, en structurant vos pages avec des balises HTML appropriées, en enrichissant vos contenus avec des médias et des liens internes, en ajoutant des métadonnées et des données structurées.

Optimisez la popularité de votre site web, en développant votre présence sur les réseaux sociaux, en créant des partenariats avec d’autres sites web complémentaires ou influents, en proposant du contenu à forte valeur ajoutée qui incite au partage et à la citation, en évitant les pratiques abusives ou artificielles de création de liens.

Mesurez et analysez les performances de votre site web, en utilisant des outils comme Google PageSpeed Insights, qui vous permettent de mesurer votre vitesse de chargement. Vous pouvez également utiliser des outils comme EcoIndex ou Website Carbon, qui vous indiquent l’impact environnemental de votre site web.

Le SEO est une stratégie de marketing digital responsable, qui vous permet de rendre votre site web plus visible et plus attractif pour les moteurs de recherche et pour les internautes, tout en réduisant son empreinte écologique. Le SEO est donc un moyen efficace et durable de développer votre activité sur Internet, tout en respectant l’environnement.

Comment optimiser de la vitesse de chargement de votre site web ?

C’est un facteur important pour améliorer l’expérience utilisateur et le référencement naturel de votre site. Voici quelques conseils pour y parvenir :

  1. Choisissez un hébergeur web performant, qui vous garantit une bonne disponibilité, une faible latence et une bande passante suffisante.

  2. Utilisez un CDN (Content Delivery Network), qui est un réseau de serveurs répartis dans le monde entier, qui permet de distribuer votre contenu plus rapidement et plus efficacement aux internautes selon leur localisation géographique.

  3. Optimisez vos images et vos vidéos, qui sont souvent les éléments les plus lourds à charger sur votre site web. Vous pouvez réduire leur taille, leur résolution et leur format, en utilisant des outils comme TinyPNG ou HandBrake. Vous pouvez également utiliser le lazy loading, qui consiste à charger les images et les vidéos uniquement lorsqu’elles sont visibles à l’écran, en utilisant des plugins comme Lazy Load for Videos ou a3 Lazy Load.

  4. Minimisez le nombre de requêtes, de fichiers et de plugins sur votre site web, qui peuvent ralentir le chargement de votre site web. Vous pouvez supprimer ou désactiver les éléments inutiles ou peu utilisés, en utilisant des outils comme WP Rocket ou Autoptimize. Vous pouvez également activer la mise en cache, qui consiste à stocker temporairement les données de votre site web sur le navigateur des internautes, en utilisant des plugins comme WP Super Cache ou W3 Total Cache.

Comment se débarrasser du contenu superflu sur son site web pour réduire ses émissions ?

Le contenu superflu est le contenu qui n’apporte aucune valeur ajoutée à votre site web, qui est obsolète, redondant, trompeur ou de mauvaise qualité. Il peut s’agir de pages, d’articles, d’images, de vidéos, de fichiers ou de liens qui n’ont plus lieu d’être sur votre site web.

Le contenu superflu peut avoir des conséquences négatives sur votre site web, telles que :

  • Ralentir la vitesse de chargement de votre site web, ce qui affecte l’expérience utilisateur et le référencement naturel.

  • Diluer la pertinence et la cohérence de votre site web, ce qui réduit l’intérêt et la fidélité de vos visiteurs.

  • Nuire à votre image de marque et à votre crédibilité, ce qui diminue votre taux de conversion et votre chiffre d’affaires.

  • Augmenter les risques de sécurité et de conformité, ce qui expose votre site web à des attaques ou à des sanctions.

Il est donc important dans une approche SEO responsable de se débarrasser du contenu superflu sur son site web, pour optimiser ses performances, sa qualité et sa visibilité. Voici quelques conseils pour y parvenir :

1. Faire un audit de contenu

La première étape pour se débarrasser du contenu superflu est de faire un audit de contenu. Il s’agit d’analyser l’ensemble du contenu de votre site web, en utilisant des outils comme Google Analytics, Google Search Console ou Screaming Frog.

L’audit de contenu vous permet de :

Identifier le contenu existant sur votre site web, en le classant par type, par catégorie, par date, par format, etc.

Mesurer la performance du contenu, en évaluant son trafic, son engagement, son taux de rebond, son temps de chargement, etc.

Détecter le contenu superflu, en repérant le contenu obsolète, redondant, trompeur ou de mauvaise qualité.

2. Supprimer ou archiver le contenu inutile

La deuxième étape pour se débarrasser du contenu superflu est de supprimer ou d’archiver le contenu inutile. Il s’agit d’éliminer ou de mettre hors ligne le contenu qui n’a plus aucune utilité pour votre site web.

Le contenu inutile peut être :

Le contenu périmé : il s’agit du contenu qui n’est plus à jour, qui contient des informations erronées ou qui n’est plus pertinent pour votre activité ou votre audience.

Le contenu dupliqué : il s’agit du contenu qui est identique ou très similaire à un autre contenu sur votre site web ou sur un autre site web. Le contenu dupliqué peut nuire à votre référencement naturel et à votre crédibilité.

Le contenu hors-sujet : il s’agit du contenu qui n’est pas en lien avec la thématique ou l’objectif de votre site web. Le contenu hors-sujet peut dérouter vos visiteurs et diluer votre message.

Le contenu de faible qualité : il s’agit du contenu qui est mal rédigé, mal structuré, mal illustré ou mal optimisé. Le contenu de faible qualité peut affecter l’expérience utilisateur et l’image de marque.

3. Mettre à jour ou fusionner le contenu à améliorer

La troisième étape pour se débarrasser du contenu superflu est de mettre à jour ou de fusionner le contenu à améliorer. Il s’agit d’actualiser ou de regrouper le contenu qui a encore une valeur ajoutée pour votre site web, mais qui peut être optimisé.

Le contenu à améliorer peut être :

Le contenu daté : il s’agit du contenu qui contient des informations anciennes ou temporaires, mais qui peuvent être mises à jour avec des données plus récentes ou permanentes.

Le contenu incomplet : il s’agit du contenu qui contient des informations insuffisantes ou lacunaires, mais qui peuvent être complétées avec des données plus détaillées ou approfondies.

Le contenu dispersé : il s’agit du contenu qui contient des informations similaires ou complémentaires, mais qui sont réparties sur plusieurs pages ou articles. Le contenu dispersé peut être fusionné en un seul contenu plus complet et plus cohérent.

4. Créer ou enrichir le contenu manquant

La quatrième étape pour se débarrasser du contenu superflu est de créer ou d’enrichir le contenu manquant. Il s’agit de produire ou de renforcer le contenu qui apporte une valeur ajoutée à votre site web, mais qui est absent ou insatisfaisant.

Le contenu manquant peut être :

Le contenu stratégique : il s’agit du contenu qui répond aux besoins et aux attentes de votre audience, qui met en avant votre offre et votre valeur ajoutée, qui incite à l’action et qui fidélise vos visiteurs.

Le contenu optimisé : il s’agit du contenu qui respecte les bonnes pratiques du référencement naturel, qui utilise les mots-clés pertinents, qui contient des métadonnées et des données structurées, qui est adapté aux différents supports et formats.

Le contenu attractif : il s’agit du contenu qui capte l’attention et l’intérêt de vos visiteurs, qui utilise un ton et un style adaptés, qui contient des éléments visuels et interactifs, qui suscite des émotions et des réactions.

5. Maintenir et surveiller le contenu

La cinquième étape pour se débarrasser du contenu superflu est de maintenir et de surveiller le contenu. Il s’agit de vérifier et d’ajuster régulièrement le contenu de votre site web, pour qu’il reste pertinent, performant et sécurisé.

Pour maintenir et surveiller le contenu, vous pouvez :

Utiliser des outils comme Google Analytics, Google Search Console ou Screaming Frog pour suivre les indicateurs clés de performance (KPI) de votre contenu, comme le trafic, l’engagement, le taux de rebond, le temps de chargement, etc.

Utiliser des outils comme Google Alerts, Google Trends ou BuzzSumo pour suivre les tendances et les actualités liées à votre thématique ou à votre secteur d’activité, pour adapter votre contenu en conséquence.

Utiliser des outils comme Broken Link Checker, Copyscape ou Siteimprove pour détecter les problèmes techniques ou éditoriaux liés à votre contenu, comme les liens brisés, le contenu dupliqué ou les fautes d’orthographe.


Si vous souhaitez mettre en place une stratégie SEO responsable pour votre site web, n’hésitez pas à me contacter. Je suis un expert du référencement naturel et du marketing digital responsable. Je vous accompagnerai dans la conception et la mise en œuvre d’une stratégie adaptée à vos besoins et à vos objectifs.

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